Poésie La nuit parisienne

Publié le par lasoupiere.abribus.over-blog.com

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Bonjour à vous.
Aujourd’hui, je vous propose de découvrir la nuit parisienne. Au lieu de rentrer immédiatement à mon hôtel, j’ai pris le temps de flâner une long moment autour de la Gare de Lyon. Voici ce que j’ai pu y constater…

Un type en blanc danse sur une cabine téléphonique, réclame des piécettes à ses deux amis qui attendent qu’il veuille bien redescendre.
À minuit passé, un gars, puis trois, passent et repassent, un bouquet à la main, bouquet sans doute plus à vendre qu’à offrir. À deux pas, un couple s’enlace, s’embrasse longuement, ne se décidant pas à prendre le passage piéton.
Quatre musiciens de retour d’enregistrement ou de concert foncent à tombeau ouvert sur le large trottoir boulevard Richard Lenoir, celui où habite le Commissaire Maigret. Tels des empereurs romains saluant la foule de Rome, ils sont debout sur une caisse à roulettes contenant instruments et amplis, poussée par les deux autres.
Mais le clou du spectacle est ailleurs. Cinq souris opèrent de rapides raids depuis les dessous sombres d’un banc de pierre délimitant un parterre. Sans logique, parfois la plus grosse souris noire est en tête, parfois en retrait, les raids sont solitaires où à cinq, sur les restants du marché du matin, de déchets jetés sur le trottoir. Sur le banc même, des sacs marrons Mac Donald abandonnés tombent à la renverse, bougent un moment.
Je vous l’affirme, les souris parisiennes sont bien nourries, tandis que des personnes dorment sur des pas de portes, accroupies contre leurs valises. Devant la Gare de Lyon, ceux et celles qui attendent l’ouverture, discutent devant les brasseries fermées. Certains s’assoupissent dans des fauteuils des terrasses, dans un duvet, une couverture. Une dame en fauteuil roulant attend, le nez collé à la porte vitrée, qui ne s‘ouvrira qu‘à quatre heures quarante-cinq. Piégés par la fermeture de la Gare, les hôtels complets, ils restent là, par une nuit clémente.
La balayeuse passe, gyrophare orange en action. Quatre ouvriers casse-croûtent devant leur grue sur roues, discutant de choses et d’autres. Impossible de deviner le pourquoi de leur présence, il n’y a aucun chantier nulle part. les mystères de Paris, sans doute.
Partout, des petite armée de scooters mal ou bien garées, des colonnes de vélib à la triste couleur grise peu enviable ; des affiches en pied de Paul Anka, sublime chanteur, au Casino de Paris en novembre.
Un individu entre deux âges tente un footing en short à contresens d’une voie de bus. Un chat marron à taches blanches, lui, traverse la rue de Rivoli. Les feux, il s’en fiche. L’unique café d’ouvert dans la même rue est à trois pas de l’Hôtel de Ville, dont quelques fenêtres dans les toitures baroques restent allumées en pleine nuit. Sur le parvis, une animation sur l’Europe est en passe d’être finie de monter pour l’ouverture du surlendemain.
Sur le quai, les coffres fermés de bois peint en vert des bouquinistes recèlent sans doute quelques raretés et éditions originales.
Enfin, divine surprise, les pissotière sont gratuites. Paris, capitale du Monde…
Gulzar

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S
<br /> j'ai été saisi par la précision des détails qui font de ton univers une richesse d'imagination.autant tu excelles dans l'écrit ,que j'ai eu l'impression de partager le méme monde fait de petites<br /> joies gratuites .merci encore mais je t'envoie mon tél car je ne regarde pas mes e mails désolé:0632 94 74 99 dés que tu m'appeleras je referai ton numéro pour que tu ne dépenses pas d'argent.merci<br /> de me comprendre.a tout de suite!sophie,bises.<br /> <br /> <br />
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